Franck Aubert, le 19 janvier 2018
Discourt inaugural, Salon Univers’ Elles 16 mars 2018
Il y a bien longtemps, sur cette Terre le Divin était célébré dans sa forme féminine.
Partout et dans de nombreuses cultures, le culte de la Déesse Mère était honoré, des lieux, des sites, des temples, des rites et cérémonies, des représentations picturales, des sculptures, des écrits venaient célébrer une longue période où la Femme dans son essence était représentative de la Conscience et de la spiritualité sur Terre.
Ces Femmes étaient Prêtresses, Chaman, Guérisseuses, Initiatrices, Déesses mais aussi mères de l’humanité, en lien avec la Terre Mère nourricière, les cycles, les mystères de la Vie.
Le Masculin honorait cela, le protégeait, non pas en esclave, mais en compagnon complice.
Cette longue période vit venir sur Terre des énergies et des intelligences qu’un tel modèle intriguait ou dérangeait. Le jeu de l’arrogance et de la domination gagna les esprits, et ce qui était un féminin nourricier, initiateur, protecteur de la vie sombra dans l’abus et la domination de la Femme sur l’Homme.
Ce déséquilibre engendra le mouvement pendulaire du bien et du mal, celui des combats, des revanches, des esclavages, des dominations, et c’est tout naturellement que l’Homme insurgé, instaura par la force le modèle patriarcal, lui aussi abusif, destructeur, répressif et violent.
Ce combat plurimillénaire est inscrit dans nos cellules, nos gênes, nos inconscients, comme une fatalité irrévocable…. Une vérité incontournable à laquelle l’humanité continue de souscrire, lieu de toutes les souffrances humaines.
Une formidable opportunité de conscience s’offre à nous en ce 21ème siècle.
De grands êtres ont ouvert la voie depuis quelques décennies, et nous ont offert une pensée libre, des techniques de soins et de connaissance de soi originales et adaptées.
Jamais un tel arsenal d’outils n’a été proposé à l’humain.
C’est tout naturellement que le Féminin a senti là une opportunité de ré émerger, de passer les barreaux du machisme totalitaire, engendrant les éléments d’une nécessaire mutation relationnelle entre l’Homme et la Femme.
La renaissance du Féminin Sacré, de la Femme sauvage ne doit être perçue comme un néo féminisme revanchard, et toute femme qui touche à nouveau à ses codes de puissance porte aussi la responsabilité de ne pas engendrer un nouveau pouvoir abusif.
La dedans, le masculin est bien mal mené, par l’invitation un peu obligée qui lui est faite de revisiter sa copie d’humanité, ses codes de puissance, son identité, son rôle, ses valeurs, ses objectifs, ses relationnels et sa spiritualité.
Le clivage entre Femmes et Hommes est conjoncturel, mais il prend du temps. Sortir de quelques millénaires de fonctionnement n’est pas chose aisée et l’on peut entendre les légitimes impatiences d’un féminin qui porte en son cœur en son ventre la solution accomplie d’une spiritualité terrestre et incarnée.
Ici et là, chamanes, prêtresses, initiatrices ré émergent en lien avec la Terre Mère des origines. Le Masculin y est invité non pas en compétiteur, mais en chevalier protecteur de la Vie.
Les vieux schémas religieux désuets, intolérants, coupant et invalidant l’Homme de son essence divine, sont en déclin d’intérêt , laissant passage à une force dont la Femme est porteuse et initiatrice, une force respectueuse du Vivant, une force qui réinvente l’esprit du service , la notion de conscience, la notion de responsabilité et de lien, c’est grâce à cette nouvelle maturité spirituelle que Hommes et femmes pourront à nouveau trouver complicité et sens dans leurs existences.
Je salue ici l’initiative qui est faite de célébrer en ce lieu et de diffuser en cet espace le message si beau, si noble et si rempli d’espoir qu’une nouvelle humanité porteuse du rêve de guérison est bien là , et que cette force indestructible touchera les cœurs et les consciences afin que chacun y puise la saine nourriture de l’âme.