Par Franck Aubert, le 19 janvier 2018
Le terme ‘’ Femme Sauvage ‘’ peut aussi bien interroger qu’intriguer et même déranger que ce soit le féminin ou le masculin.
Doit-on y voir une régression, un retour à des sources un peu obscures, une recherche d’originalité originelle, un rôle ou une identité oubliée, un archétype supplémentaire ?
Rien et tout à la fois, car la ‘’Femme sauvage’’ s’inscrit dans un parcours personnel ou l’ensemble de ces séquences auront été expérimentées et transcendées, c’est-à-dire apaisées et unifiées.
Ainsi la ‘’Femme Sauvage’’ devient l’aboutissement d’un chemin personnel au féminin, la synthèse des archétypes , une synthèse qui inscrit la Femme dans son rôle principal celui de ‘’ Femme sage ‘’ traversée par les forces telluriques et cosmiques de Vie , une femme dégagée des entraves d’une culture enfermante et réductrice , une femme qui peut voir de ses propres yeux , qui peut entendre de ses propres oreilles , qui peut sentir et ressentir en elle le juste du faux , le vrai de l’erroné, la vérité du mensonge.
La Femme sauvage devient ainsi le pendant de l’éveillé chez l’Homme unifié avec le Ciel , une femme réalisée, unifiée et en lien avec la Terre, conduite par l’expérience positive de l’incarnation, offerte au monde et au vivant, et donnant à travers sa chair, la Vie sous toutes ses formes.
Comment ne pas faire un détour du côté de certains films ou livres qui ont mis en images et mots les histoires d’Enfants sauvages, retrouvés en pleine nature et qui auraient été élevés par une louve ou tout autre animal exerçant son instinct maternelle à son profit ?
Nous avons là un être parfaitement libre, instinctif, intuitif, jouant la permanence de sa survie à chaque instant, un être qui réveille en nous le pur fantasme de liberté.
Comment ne pas associer ces deux êtres, la Femme et l’Enfant sauvage par le fait qu’ils portent l’un et l’autre cette parfaite liberté en lien avec la Nature, les Eléments, les Cycles, les Mondes parallèles …. Le mot ‘’ sauvage ‘’ prend alors son sens le plus précis, celui qui le démarque du mot ‘’ civilisé ‘’ et donc conditionné.
La ‘’ Femme sauvage ‘’ apparaît ainsi dégagée de toutes entraves intellectuelles, philosophiques, religieuses, comportementales, sociologiques, sans être pour autant inculte, athée ou marginale, bien au contraire…
Le grand challenge qui s’imposent aux Femmes, en ce 21ème siècle, qui perçoivent le terme ‘’ Femme sauvage ‘’ comme une réponse judicieuse à une longue et sinueuse quête pas encore achevée, c’est de trouver le lien entre cette dimension spirituelle et vivante et l’incohérence d’un monde qui s’est perdu dans le labyrinthe matérialiste et religieux.
L’oubli de la Terre, des cycles, des rythmes et respirations de la planète, le non-respect de ceux avec qui nous partageons ce sol, les arrogances à vouloir dominer toutes les procédures de Vie et les règles qui régissent le Vivant, sont devenu le piège irréversible où s’effondre la parcelle de conscience dont chacun est doté.
Ainsi aucune régression chez la ‘’ Femme sauvage ‘’ aucune marginalité, mais au contraire un sursaut, un retour à une évidence tellement évidente et tellement naturelle que l’on se demande comment avons-nous pu laisser cela de côté.
Il s’agit non pas d’une Terre intérieure nouvelle, mais d’une Terre oubliée, une Terre enfouie par les ronces de nos égarements indigents.
Il appartient à chaque Femme de commencer à se familiariser avec ce terme, de ne pas en avoir peur, de ne pas redouter la moquerie intellectuelle que cela pourrait susciter, car cette ‘’ Femme Sauvage ‘’ réintroduit la notion du Sacré en nos vies , la notion du beau , du juste , du pur , du relié , du respectueux , du concret, du vivant et du vibrant, du sensuel ………… la libération de toute camisole intellectuelle, énergétique, corporelle , émotionnelle.
Il appartient au masculin d’y souscrire, sans honte, sans peur, sans réactivité mentale, et plus, de protéger ce processus salvateur qui seul peut réduire puis résoudre le fossé guerrier établit sur terre entre le principe Féminin et le principe Masculin.
La ‘’Femme sauvage’’ devient un étendard, une bannière sous laquelle toute l’humanité peut, sans distinction de race, de culture ou de sexe se reconnaître comme Enfant de la Terre, libre des chaînes que les êtres humains ont façonnées par leurs peurs et leurs ignorances, et en lien de Conscience avec le Vivant matérialisé et terrestre.
Tout est encore possible…